
Nous avons tous connu des événement difficiles dans notre vie et nous avons été plus ou moins bousculés par eux.
Parfois la douleur était trop vive et pour ne pas la revivre ou simplement pour la tenir à distance, nous avons mis en place tout un tas de stratagèmes afin d’oublier.
Nous l’avons fait si bien que ces mauvais souvenirs semblent avoir été effacés de notre mémoire.
Mais lors d’un choc, d’une discussion ou d’une introspection, ceux-ci peuvent refaire surface.
Surgit alors la blessure non guérie de notre enfant intérieur.
Nous pouvons alors faire ce qui nous paraît le plus facile : renvoyer ce souvenir aux oubliettes de notre conscience ou alors profiter de cette occasion pour renouer le contact avec cet enfant.
Pourquoi renouer le contact avec son enfant intérieur ?
Parce qu’il sait déjà tous de nous :
Son histoire est la nôtre, ses blessures sont les nôtres.
Nous pouvons certes ignorer son appel, nous pouvons ignorer ses souffrances pour nous en protéger ou pour « passer à autre chose » mais cette fuite ne met pas fin à la souffrance. Elle ne fait que la différer.
Tel le volcan qui s’apaise cristallise une roche qui, peu à peu, cache la lave à notre vue, nous laissons la possibilité à nos tourments intérieurs de continuer à vivre en nous au lieu de les évacuer.
Parce que nous ne voulons plus faire l’expérience de cette douleur, nous lui tournons le dos.
Essayons désormais de faire autrement et de ne plus en avoir peur. Nous n’avons rien à nous cacher et pouvons nous regarder en face sans crainte.
C’est assez facile finalement… La preuve, combien serions-nous à laisser un enfant seul pleurer au bord d’un chemin ?
Parce qu’il sait ce qui est bon pour nous :
Et nous savons ce qui est bon pour lui… Au fond, nous savons déjà ce que réclame cet enfant : il veut être reconnu, entendu dans sa blessure. Il veut être consolé, rassuré, pris par la main. Il ne demande rien d’autre que de l’amour. Il en a besoin comme nous en avons besoin ici et maintenant dans notre présent.
En rassurant cet enfant intérieur, en l’aidant à panser ses blessures nous rendons service à notre vie actuelle et cet enfant n’attend rien d’autre que cette guérison là.
Parce qu’il est connecté à notre petite voix intérieure :
Il en est même le porte parole et ce qu’il dit de nous est essentiel à notre vie !
Par notre brouillage mental, nous avons du mal à entendre notre petite voix intérieure. Pourtant elle nous souffle en permanence les bonnes options de notre vie.
Parfois un mauvais souvenir rejaillit comme venu de nulle part. Accepter ce souvenir et tourner son regard vers celui ou celle qui en a souffert en nous c’est prêter attention à notre petite voix.
C’est comme répondre à un appel. C’est faire un premier pas vers son intérieur :
– C’est un recentrage idéal pour clarifier les causes de notre mal-être. En écoutant cet enfant, on reconnait ses blessures passées et on en mesure mieux l’impact dans notre vie.
– C’est aussi un pas vers l’acceptation. Notre enfant intérieur est la part la plus fragile de notre être. Le regarder c’est accepter sa vulnérabilité et reconnaître que nous acceptons de nous regarder différemment.
– Porter l’attention sur nous-même est aussi le minimum de compassion dont nous pouvons faire preuve dans notre vie. Ouvrir ses bras à soi-même est une preuve d’amour que l’on envoie à son être mais aussi à la vie en général.
Parce qu’il sera toujours présent en nous :
Qu’on ait 25 ans ou qu’on en ait 90, qu’on s’occupe de lui ou qu’on lui tourne le dos, notre enfant intérieur fera toujours parti de nous ! Il ne tient qu’à nous d’ignorer sa souffrance et de ne pas la regarder en face ou de nous promener à ses côtés sur le chemin de la vie dans une paix retrouvée.
En ce sens on peut dire finalement qu’il est notre ressource principale.
Quel que soit son âge, se connecter puis participer à la guérison de ses blessures peut-être un ressort puissant pour retrouver cette vitalité et cette capacité à réinventer sa vie.
Plus vous participerez à la libération de vos émotions bloquées, plus vous favoriserez l’apparition d’une énergie créatrice positive pour la résolution des problématiques de votre vie d’adulte.
Se connecter à son enfant intérieur c’est être la branche d’un arbre qui ploie jusqu’à toucher ses racines : on voit d’où l’on vient, on se sent soutenu et on comprend ce qui nous relie à la vie.
Revenir aux souffrances de votre enfant intérieur, c’est reconnaître les vôtres et les apaiser.
C’est faire de sa douleur votre douceur.